samedi 3 juin 2023

ATELIER GROUPE DE PAROLES DU 10 MAI 2023

Compte rendu du groupe de parole écrit par Cédric et Michelle
Je vous laisse lire, le texte parle de lui même.
Bonne lecture.

Nous nous retrouvons le mercredi 10 mai, nous nous retrouvons...
Nous c’est Cédric, Michèle, Julien sans Alexandre et Muriel la psychanalyste
Nous accueillons pour la première fois Kevin et Natacha. Nous ne les connaissons pas encore, mais nous avons aussi le sentiment de les retrouver car quelque chose de fort nous réunit : nous sommes en attente d’apparentement et l’adoption nous motive autant qu’elle nous questionne.
  
Très vite Julien prend la parole : il confirme l’absence d’Alexandre et lui aussi ne restera pas.
La raison ? Un sourire éclatant sur le visage de Julien nous la donne, avant même ses premiers mots : ils ont été appelés, ils ont reçu une proposition pour accueillir un enfant en vue de son adoption.
Nous accueillons cette très bonne nouvelle qui donne d’autant plus de sens à ce groupe de paroles.
  
A nouveau il y aura de la continuité et du renouveau dans ce groupe de paroles. Nous continuons sans Julien et Alexandre mais avec Natacha et Kevin.
 
Puis il y a ce rituel qui rassure nous nous présentons à tours de rôles, notre parcours, nos attentes. Muriel intervient une première fois : elle a relevé depuis deux ans une réelle dynamique positive de groupe. Les groupes de paroles se suivent donc et ne se ressemblent pas forcément en fonction des participants.
  
Pourtant il y a dans ce groupe de paroles comme dans tout groupe de paroles des expressions diverses autour du thème de l’adoption.
  
Nous débutons donc par un retour sur l’agrément: avant l’agrément, après l’agrément:

• Comment avons-nous vécu l’avant ? Comme une épreuve pour les uns, comme une meilleure connaissance de soi pour les autres et une constante, l’évolution donnée aux échanges avec les professionnels. Le sentiment d’être accompagnés, orientés et d’avoir un agrément cohérent avec nos attentes et la réalité de l’adoption.

• Comment vivons-nous l’après agrément (eh oui, nous y sommes !): nous sommes certains de ce que nous voulons, mais il y a l’attente, l’attente active qui nous oblige après l’agrément à gérer notre parcours.

 Une expérience commune se glisse dans la conversation: la conférence de l’EFA 37 « Ciel mes enfants adoptent » animée par Nathalie Parent, ancienne Présidente de l’EFA nationale. Nous y étions, nous en faisons part à Muriel. Sur la conférence nous avons des perceptions différentes. Les échanges portent sur la compréhension par la famille élargie et l’entourage amical du parcours des adoptants. On parle alors de positionnement. Pourquoi doit-on encore répéter qu’une parentalité par adoption n’obéit pas aux mêmes règles qu’une parentalité biologique ? Comment associer la famille, les amis à la démarche? Nathalie Parent raconte donc son parcours et bascule sur l’adoption internationale.
Petit à petit nous reprenons les mots de Nathalie Parent :« l’adoption internationale a changé » : Quelles sont les raisons de ce déclin ? Pourquoi privilégier l’adoption nationale ?

• L’adoption nationale, internationale : le recentrage sur l’adoption nationale est une réalité en raison des aléas géopolitiques et des incertitudes sur l’encadrement deadoption.

 Nous convenons tous qu’il y a plus de sécurité à adopter en France et que des rapports récents sur l’adoption internationale nous inquiètent : violences subies, conditions de l’adoption, incertitudes sur le passé de l’enfant, sur sa santé. Et puis il y a ces affaires récentes qui évoquent des rapts, qui bousculent des familles .
C’est au tour de Muriel d’intervenir. Muriel nous apporte son éclairage car elle connaît les conséquences de ces valises qu’on ouvre trop tard et qui fragilisent autant les adoptants que les adoptés.Evidemment il ne faut pas hésiter à se faire aider dans une pareille situation.
Évidemment il est préférable de déceler les problèmes qui pourraient survenir à moyen et à long terme. Et c’est son travail. Muriel nous raconte ainsi son expérience dans le cadre du suivid’un enfant à adopter :
comment poser un regard, un diagnostic sur un enfant de trois ans qui est devenu adoptable et dont la famille d’accueil postule à son adoption ? La démarche de la famille d’accueil peut alors compliquer le rôle des professionnels car si un lien s’est construit , il peut être remis en question par les décisionnaires et créer un nouvel abandon.Le critère amour compte mais ne suffit pas. Les mots de l’enfant doivent être pris en compte ou s’il ne parle pas, ses attitudes.
Comment parle t-on avant trois ans ? Est-ce qu’un «non» est un non à tout âge ? Le rôle de Muriel est donc d’expliquer à l’enfant le processus traversé(l’histoire de sa venue au monde, pourquoi et comment on lui cherche une nouvelle famille...) et d’observer ses gestes, ses mots, son comportement avec les adultes dont la famille d’accueil.
Côté adoptants , Muriel nous éclaire sur les enjeux du suivi.Concrètement son rôle va être de rechercher au travers des échanges avec la famille d’accueil postulante, la qualité de l’attachement(secure, anxieux?).
Ainsi il y a le parcours de l’adoptant et le parcours de l’adopté et le but d’un tel suivi est de trouver la meilleure option pour l’enfant.Tous ces éléments participent à la prise de décision mais ne sont pas portés par une seule personne, d’où la complexité et la durée des accompagnements.
 
Nous concluons sur cette nécessité des professionnels dans le parcours de l’adoption avant et après. Après, se faire aider, n’est pas un aveu d’échec. C’est une valise trop lourde pour la porter tout seuls.
 
Nous finissons sur ce constat et nous projetons vers la prochaine soirée où nous échangerons.
Nous serions heureux d’accueillir de nouvelles personnes le ....../....../2023;
Pas de thème prédéfini pour ce nouvel atelier, nous proposons simplement de reprendre le thème de l’attente du 9 février 2023 et discuter au sujet du podcast « Comment faire famille » ?
 
Michèle et Cédric

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