mercredi 16 août 2023

Consultation d'Orientation et de Conseil en Adoption

Michéle et Cédric nous partage leur expérience d'une consultation à la COCA du CHU de Clocheville à Tours

en voici les coordonées :

Dr Zora MAAKAROUIN, Pédiatre
CHU de Clocheville Centre de Pédiatrie
Tel : 0247474765


 Visite à l’Hôpital pédiatrique de Clocheville; partage d’expérience

Le 6 juillet dernier, nous nous sommes rendus à Clocheville. Il faisait beau, il faisait chaud et sur la route comme dans les rues du centre-ville de Tours planait comme un parfum de vacances. Certes nous n’étions pas en vacances mais heureux d’honorer un rendez-vous fixé de longue date et que nous attendions avec beaucoup intérêt.En effet c’est dans le cadre de la COCA(Consultation d’Orientation et de Conseil en Adoption) que nous avons rencontré le docteur Zoha Maakaroun, médecin infectiologue attachée au service de médecine pédiatrique de l’hôpital. Nous savions que le docteur Maakaroun allait nous apporter ses conseils et, hasard du calendrier, cette visite faisait suite à la conférence « Qui sont les enfants adoptables ? » à laquelle nous avons assistée en juin dernier. Nous y allions donc avec nos questions et avec nos esprits éveillés par la visioconférence du 13 juin.

Consultation ou rencontre?

D’emblée nous ressentons la visite médicale comme une rencontre extrêmement bienveillante. Le docteur Maakaroun nous accueille avec le concours d’une infirmière. Malgré un planning que l’on devine chargé avec les nombreuses familles qui patientent dans les couloirs, elle va prendre le temps qu’il faut pour nous connaître et pour répondre à nos interrogations.

Mieux nous connaître:

Nous nous présentons, notre parcours, nos attentes, notre niveau de connaissance actuelle sur la santé des enfants à adopter. Très vite, le docteur nous pose des questions précises qui ne sont pas sans nous rappeler notre parcours d’agrément: adoption nationale ou internationale? A l’international, quel pays ? Que savons-nous des maladies infectieuses qui touchent tel ou tel pays ? Que savons-nous des enfants à problèmes spécifiques en liaison avec ce genre de maladie ? 

Premiers éléments de réponses:

Nous comprenons très vite que la maladie et les handicaps qui peuvent en découler recouvrent des réalités bien différentes et que beaucoup d’idées reçues ont la vie dure. Pour le docteur Maakaroun, les progrès de la médecine ne sont pas assez mis en évidence ce qui fait que l’on ignore que certaines maladies ne représentent plus aujourd’hui un handicap ou une menace pour un enfant.

Maladie et handicap: un rapport en évolution permanente

On retient l’exemple du VIH qui reste une maladie mais n’est plus un handicap à la seule condition de prendre un traitement (1 seul cachet par jour). Il n’en demeure pas moins que la société n’évolue pas au même rythme que la médecine car de nombreux préjugés, voire de tabous ont la vie dure. A l’inverse, des maladies plus banalisées peuvent s’avérer très handicapantes (hépatite) mais ne renvoient pas aux mêmes craintes.

Et si finalement le principal handicap c’était nous?

Cette discussion sur les a priori liés aux maladies infectieuses nous a mené à la problématique de la connaissance. Nous savons que le handicap a des conséquences sur la vie de tout les jours, nous savons que le handicap réfère à la question centrale de la visibilité mais que savons-nous d’autre ? Le docteur nous questionne tour à tour et sans détours sur notre rapport au handicap dans l’éventualité d’accueillir et d’accompagner un enfant handicapé ou malade. L’avons-nous bien intégré dans notre projet et partageons-nous tous les deux la même optique ? Sommes-nous prêts à faire face aux freins conscients ou inconscients qui peuvent se présenter lors de l’intégration dans le milieu scolaire ?

Avec ce sujet de l’école nous touchons à une mission du docteur Maakaroun qui s’investit énormément aux côtés des familles adoptives d’enfants à problèmes spécifiques. Il faut sans cesse se battre, forcer des portes et taper du poing sur la table face à la lourdeur de certaines institutions. Et tout naturellement nous acceptons l’idée que chacun a ses référentiels, son degré de connaissance et qu’il va falloir rendre les gens moins aveugles.

Le diagnostic

Nous sommes sortis grandis par cette rencontre et plus confiants, plus lucides sans doute. Nous retenons que c’est un début dans notre parcours car le docteur Maakaroun nous a proposé de nous accompagner pour répondre à toutes les questions qui pourront se présenter aux différents stades de l’adoption: vie de tous les jours, soins, école, emploi. Cette rencontre s’est révélée très précieuse à nos yeux et nous avions envie de partager cette expérience avec vous.