L’année 2024 commence sous le signe de la pluralité pour notre groupe de parole. Nous accueillons de nouveaux postulants et sommes heureux de revoir Patricia, notre psychologue. Deux couples viennent du Nord du département et deux couples viennent du sud : Blois est le lieu idéal pour nous réunir. Amélie et Guillaume ainsi que Stéphanie et David nous ont rejoints. Nous sommes donc quatre couples avec des parcours d’adoption à des étapes différentes, avec des agréments allant de six mois à deux ans.
Patricia prend d’abord le temps de faire connaissance avec les nouveaux participants: professions, loisirs et bien sûr, parcours d’adoption. Elle demande ensuite à tous comment se sont passées les fêtes de fin d’année. Beaucoup d’entre nous sont partis, nous parlons vacances, loisirs et très vite revenons à ce qui nous lie, l’adoption : l’adoption et ses démarches , l’adoption et peut être l’apparentement.
Côté démarches, la fin d’année 2023 a été l’occasion de faire un bilan post agrément pour certains, pour d’autres les rendez-vous d’actualisation avec les services de l’ASE sont en cours. Passées ou à venir, ces rencontres avec les professionnels qui nous ont suivis avant l’agrément sont l’occasion de faire le point sur les évolutions personnelles que nous avons connues et de faire mûrir notre projet d’adoption. Concrètement nous regardons dans le rétroviseur et surtout nous regardons devant. Nous nous formons et regardons le cheminement accompli. Ces petits pas vers l’adoption passent par des conférences, des visios, des podcasts , des réunions de l’Efa 41, parfois des participations aux activités proposées par les Efa des départements voisins et par notre groupe de parole! Naturellement nous évoquons tout ce que nous avons lu, écouté ou regardé. Nous consacrons beaucoup de temps à nous former sans pour autant nous interdire de vivre pour soi, de se consacrer à nos projets professionnels, à nos hobbies, loisirs. Nous constatons que nous avons tous étoffé nos connaissances sur l’adoption grâce à toutes ces expériences , avec discernement: cet enrichissement ne doit pas devenir trop «professionnel» au détriment du regard spontané d’un futur parent. En effet nous ne perdons pas de vue que nous aspirons à nous apparenter et nous proposons notre candidature, nous la confirmons, y compris auprès d’autres départements que le 41. Nous échangeons sur nos pratiques, les départements ciblés, les dossiers constitués et les réponses négatives. Et malgré tout, est ce que l’on renouvèle l’expériences auprès de ces départements qui classent nos demandes?
Cette gestion de l’attente amène un autre sujet : comment concilier une attente longue et la précipitation des évènements lorsque survient l’appel tant attendu pour un apparentement ?
La première chose qui nous vient à
l’esprit est l’urgence de l’organisation matérielle. Elle doit se conjuguer
avec le temps de la rencontre avec l’enfant et avec les professionnels de
l’ASE. Ces derniers sont le relais indispensable pour une bonne préparation à
l’apparentement et aussi pour obtenir le plus d’informations possibles sur
l’enfant notamment au plan médical. Au-delà de la connaissance d’une éventuelle
pathologie, la question des informations dont nous pouvons disposer est aussi un sujet de préoccupations. Nous
nous projetons: ces informations peuvent évoluer au gré de la volonté des
parents biologiques. Y a t-il des informations qui ne seront connues que de
l’enfant? Qu’est-ce que cela pourrait changer dans notre rôle de parents? La
question reste suspendue, sans réponse, pour le moment. Nous revenons à
l’arrivée de l’enfant et au temps à
consacrer à l’apparentement. C’est un sujet très pratique qui impacte la
relation avec l’employeur. Nous nous accordons sur la nécessité d’aborder le
sujet en amont et si possible d’anticiper une absence prolongée avec ce
dernier. La diversité des statuts professionnels , secteur public ou
privé, possibilité d’alimenter un CET ou
non sont autant de sujets qui traduisent une attente commune d’informations sur
les droits à congés. Il existe des
guides sur la parentalité et toutes ses formes mais sans doute serait-il
utile d’avoir un éclairage sur nos
droits quand le besoin surviendra, voire avant qu’il ne survienne.