Notre groupe
de paroles s’est réuni ce 13 janvier pour la première fois depuis plus d’un an
suite aux conditions sanitaires et ces retrouvailles ont fait plaisir à chacun.
Nous avons même eu la joie d’accueillir un nouveau couple ce qui est toujours
appréciable pour la dynamique et l’enrichissement du groupe.
Les
présentations de chacun ont duré un long moment comme c’est toujours le cas
lorsqu’il y a de nouveaux membres car le groupe a le souci de partager ses
connaissances et expériences avec les nouveaux venus.
Notre rituel
tour de table dont l’objectif est de faire le point sur l’état d’avancement des
projets d’adoption a permis à chacun de voir l’évolution tant du projet que de
l’état d’esprit des postulants.
Nous sommes
revenus sur le fait de la nécessité de se former pour accueillir au mieux un
enfant mais nous sommes bien conscients qu’entre la théorie et la réalité il y
aura un certain décalage. La seule certitude que nous avons, c’est que nous
n’hésiterons pas, en cas de difficulté, à demander l’aide de professionnels ;
c’est aussi en partie pour cela que certains couples se tournent exclusivement
vers l’adoption nationale qui met en place un suivi d’une durée et intensité
non négligeables.
Notre
intervenante Muriel se présente au nouveau couple, explique sa formation et son
rôle au sein du groupe qui s’exprime souvent sous la forme d’une synthèse de ce
qui s’est joué pendant la séance.
Elle
constate que les entretiens est un thème récurrent ressenti comme un
« casting » par les postulants alors que ce n’est pas l’objectif des
travailleurs du Conseil Départemental.
Le système
nous rappelle à l’introspection, il faut prouver que l’on sera « les
meilleurs parents » mais après de longues années même si l’on est capable
d’intégrer intellectuellement que le but est de trouver des parents à des
enfants et non le contraire, c’est malgré tout difficile à accepter tellement
l’investissement en formation, en démarches, en attente est important.
Nous
faisions le constat que souvent seuls les adoptés s’expriment et non les
parents adoptifs ce qui est dommage car cela aiderait certainement d’autres « nouveaux »
parents.
Il serait
intéressant de travailler sur la relation, les liens : cela pourrait
peut-être faire l’objet d’un nouveau thème pour la prochaine séance ?
En fin de
séance, nous avons évoqué l’adolescence qui est plus intense chez l’enfant
adopté que biologique de même que pour le parent adoptif dont le ressenti est
plus marqué lorsque l’enfant renvoie « tu n’es pas mon père ou ma
mère ».
Après cette
séance où toujours la bonne humeur domine, nous nous sommes quittés en fixant
une nouvelle date : le 7 avril en espérant bien évidemment que la
situation sanitaire nous permettra de nous retrouver.
Nadia