dimanche 26 mai 2024

L'adoption visible

 Soirée EFA45  Vendredi 24 mai 2024

Nous avons eu la chance vendredi dernier de participer à une soirée organisée par l’EFA45 sur le thème « l’adoption visible ». Elle est la première d’une série de deux soirées, la prochaine aura pour sujet « la scolarité et l’adoption ». Ces deux soirées sont animées par deux membres du conseil d’administration d’EFA45. L’objectif de cette soirée était d’échanger ensemble autour de l’adoption visible : nos questions, nos craintes et c’était également l’occasion de discuter avec les autres couples de nos notices et notamment de la question de l’ouverture à l’adoption visible.

Deux papas adoptifs, membres du CA, directement concernés par l’adoption visible animaient la soirée.  Ils ont tous les deux adopté un enfant pupille, né dans le Loiret mais avec une couleur de peau différente de la leur.  Après un rapide tour de table, ils ont commencé par nous présenter leur histoire et celle de leur famille. En tant que futurs parents adoptants, nous imaginons la couleur de peau avec le prisme de l’adoption, mais c’est une spécificité que l’on rencontre également dans les familles recomposées par exemple.  Nous commençons par aborder l’importance de bien préciser son projet dans sa notice, il est important de rester fidèle à sa ligne directrice mais la notice peut évoluer, comme notre projet car il vit ! Il évolue avec la réflexion de notre projet. 

Comment aborder les questions parfois indiscrètes des inconnus ?

Il faut être conscient que l’adoption visible va parfois générer ce type de questions (d’où vient-il ? Quelles sont ses origines ?). Il est possible de dire à ces personnes qu’il s’agit d’une adoption mais aussi de répondre avec humour et au second degré, par exemple : mon enfant est né à Blois, il est Français et retourner la question à notre interlocuteur. Se rapporter au lieu de naissance est important. Il s’agit parfois d’une simple curiosité maladroite. Il peut y avoir aussi des questions d’autres enfants ou des réflexions qui peuvent parfois être maladroites. Si cela est possible, il est intéressant de discuter avec ces enfants en leur expliquant avec des mots simples ce qu’est l’adoption. Les paroles des camarades de classe sont parfois le miroir de celles des parents. 

L’enfant n’a pas de suite conscience de la différence de sa couleur de peau. Lorsque d’éventuelles questions arrivent du type : pourquoi je n’ai pas la même couleur de peau que toi ?  Il est important de ne pas mentir à l’enfant mais par exemple de lui répondre : tu étais dans le ventre d’une dame qui avait également la peau foncée. Souvent, l’enfant se satisfait de réponses simples et directes. Il ne faut pas aller plus loin dans les explications si l’enfant ne cherche pas lui-même à aller plus loin. Il est important que son adoption (visible ou non) soit une évidence, qu’elle fasse partie de son histoire et de sa vie depuis le début, et qu’elle ne soit pas un tabou. Pour ce qui est de la non-ressemblance avec ses parents adoptifs, il est possible de répondre à l’enfant qu’il n’y a certes pas de ressemblance physique mais un mimétisme qui se met en place, visible ou non (les réflexes, les routines, la démarche, les mimiques …). Les ressemblances se trouvent dans le savoir être et pas seulement dans le physique. 

Comment aborder la question de la recherche des origines ?

Il est important d’anticiper les réponses mais pas les questions. Si on ne sait pas répondre à l’enfant, il est possible de tout simplement lui dire qu’on ne sait pas. Nous abordons ensuite les différents objets et outils dont l’enfant adopté peut disposer afin de le lier à son histoire. Cela peut être par exemple un livre sur sa semaine d’apparentement, ou bien des photos. Il est également possible de fêter son anniversaire d’adoption en plus de son anniversaire. Ces éléments vont aider l’enfant à construire son histoire. Il est important de construire avec l’enfant des routines rassurantes. Lors de ses questions, l’enfant doit recevoir des deux parents des réponses en accord, non contradictoires.  Attention à notre vigilance vis-à-vis des propos évoqués devant l’enfant, ne pas leur mentir est essentiel. 

Ensuite, nous discutons de l’attachement et rappelons que celui-ci n’est pas instantané, et ceci dans les deux sens. Un enfant adopté a besoin d’une présence parentale renforcée, surtout à son arrivée dans le foyer. Nous discutons alors longuement de l’importance d’anticiper la présence des parents auprès de l’enfant en amont. Elle est indispensable pour construire ensemble cet attachement. Il est important également d’anticiper concrètement cette absence auprès de notre employeur. Un enfant plus grand aura déjà une histoire et donc besoin d’encore davantage de temps. 

Nous terminons la soirée par un partage de nos films préférés sur le thème de l’adoption : Pupille, Il a déjà tes yeux, Lion, C’est toi que j’attendais.

Les membres du CA attirent notre attention sur l’importance de bien vérifier les sources lorsque l’on se documente et de ne pas hésiter à consulter les recommandation EFA (sur le site ou dans les revues accueil par exemple). 

Nous remercions l’EFA45 pour leur invitation et l’EFA41 pour le partage de cette soirée à leurs adhérents. 

Natacha et Kévin

Quels parents sommes-nous ? L'éducation positive en question

 Conférence (podcast) 

Les conférences France inter 13 décembre 2023



Nous souhaiterions aujourd’hui vous partager une conférence de France Inter que nous avons écouté il y a peu. Celle-ci n’est pas en lien direct avec l’adoption (quoique de nombreuses références nous y ferons écho durant l’écoute des épisodes) mais directement en lien avec la parentalité et avec les parents ou futurs parents que nous sommes. En tant que postulants, se questionner sur notre future parentalité est également au cœur de l’attente et y réfléchir en amont est pour nous primordial. Nous pensons que ce partage pourrait vous intéresser ! 

Lien vers les épisodes : 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/serie-quels-parents-sommes-nous-l-education-positive-en-question

Nous vous proposons un récapitulatif des épisodes pour ceux qui n’auraient pas le temps de les écouter. L’animateur des épisodes est Ali Rebeihi, célèbre journaliste à France Inter. Il reçoit plusieurs invités, professionnels de l’enfance.

Les différents invités : 

Didier Pieux : psychologue

Rebecca Shankland : psychologue qui a écrit « s’initier à la psychologie positive »

Bruno Humbeech : psychopédagogue, spécialiste des situations de rupture

Catherine Gueguen : pédiatre, spécialiste du soutien à la parentalité


Épisode 1 : L’éducation positive : brève histoire de la parentalité  

Nous entendons beaucoup de principes à appliquer avec les enfants (pas de tétine, pas d’enfant roi, pas d’écran…) Comment démêler le vrai du faux ?  Il est important de faire le deuil d’être un parent parfait, ainsi que celui d’avoir un enfant parfait. L’idée n’est pas d’essayer de devenir un parent idéal. Les parents veulent bien faire mais sont souvent démunis, ils ont besoin de soutien et d’être accompagnés. Amour et frustration : Est-ce possible ? Selon une étude de mai 2022, différents piliers de la relation parent-enfant existent : dialogue, amour, protection, complicité et codécision.

Il faut garder à l’esprit que chaque enfant est unique et que deux enfants qui ont reçu la même éducation seront tout de même différents. L’éducation est transformée par l’enfant qui la reçoit. La pédagogie positive permet à l’enfant un développement serein, une transmission de valeurs et un certain épanouissement. Il a besoin d’empathie, de tendresse et de respect. L’objectif est d’arriver au développement individuel de chacun. L’éducation positive n’est pas d’éviter que l’enfant ait des obstacles mais l’aider à les vivre, à traverser ces épreuves. L’objectif est de développer ses compétences psychosociales afin que l’enfant puisse faire face à ces situations émotionnelles. L’erreur serait de croire que l’éducation positive est une éducation sans limite. Il est important d’être empathique mais de garder un cadre qui favorisera le développement de l’enfant. Il existe deux types de colères : les colères avec du sens (où l’enfant a besoin d’être entendu) et les colères pulsionnelles. Il est important de ne pas perdre le bon sens. 

Question du public : Faut-il élever un enfant dans un climat permissif ? L’enfant (tout comme l’adulte) a avant tout besoin de plaisir et d’un attachement sécure. Les enfants veulent tout dans l’immédiateté. C’est à l’adulte d’expliquer que ceci n’est pas possible. Les enfants sont prisonniers de leurs ressentis (faims, soifs etc). Punir est peu efficace, les invités conseillent plutôt d’expliquer et de reprendre l’enfant.

Épisode 2 : Qu’est-ce que l’éducation positive ? 

La convention de l’enfant existe depuis 1989. En 2006, le conseil de l’Europe définit l’éducation positive avec un ensemble de repères à apporter à l’enfant. Les intervenants invitent à la vigilance vis-à-vis de l’interprétation de cette parentalité positive. Il s’agit d’une parentalité dont la finalité est positive. La position de l’adulte a du sens dans l’éducation. Un focus est fait sur l’enfant mais les situations éducatives incluent aussi les adultes et les enfants prennent conscience des émotions de ces derniers. Il est également important de comprendre la façon d’être des parents vis-à-vis des enfants.

Oui, l’éducation est difficile ! Il est possible de dire un mot de trop, l’important est de s’excuser. Nous sommes tous faillible, l’enfant va alors comprendre qu’il peut lui aussi s’excuser car il mime souvent le comportement de l’adulte. Il apprend beaucoup par mimétisme. Aujourd’hui, les parents sont souvent sous pression multiple, avec une importante charge mentale. La mise en place de comportements automatiques ne correspond pas toujours à ce que le parent voudrait vraiment. Si le comportement de l’enfant déborde, il faut peut-être regarder ce qu’il s’est passé en amont. Il est possible que le cadre n’ait pas été correctement définit et compris par l’enfant. L’enfant a besoin biologiquement de stopper le pulsionnel, certains n’y arrivent pas toujours. L’enfant a certes besoin d’amour et d’attention, mais le cadre lui est également essentiel. 

L’éducation positive apporte une réponse aux besoins fondamentaux : le besoin d’autonomie et son soutien (possibilité de faire des choix), se sentir acteur de ses apprentissages, mais le tout doit rester dans les valeurs de la famille. Le contexte de la pédagogie est encore plus important que la pédagogie en elle-même (relation parent-enfant saine). L’éducation positive prône une relation empathique et chaleureuse. L’empathie permet de travailler sur les émotions de l’enfant et sur celles du parent. Le soutien et l’encouragement sont des valeurs fondamentales. La première étape est d’arrêter un comportement en donnant ses conséquences (on pose le cadre), ensuite on valorise l’enfant. En donnant à l’enfant les conséquences, on évite les réactions fortes ainsi que des réactions émotionnelles disproportionnées. 

Le parent doit apprendre à dire non, à poser des repères et à ne pas faire preuve de laxisme. Il s’agit d’expliquer à l’enfant pourquoi ce qu’il demande n’est pas toujours possible. Il s’agit de mettre une limite tout en demeurant bienveillant. C’est la finalité qui est positive, l’enfant n’est pas toujours content. Mais le rôle du parent est d’écouter et d’accueillir ses émotions. 

Épisode 3 : Quels parents sommes-nous ?

Dans cet épisode, les invités présentent les trois différents types de parents, avec 3 images qui permettent de se situer : 

Le parent hélicoptère : Il est dans le contrôle, son objectif est de ne l’exposer à aucun danger. Ce n’est pas un problème sauf une pression est faite sur l’enfant ou sur le parent lui-même (limite des capacités de l’autonomie). La parentalité nécessite d’être un peu hélicoptère mais attention : surveiller est différent de contrôler. Le risque est de chercher à garder l’enfant vers nous. La recherche montre qu’il peut s’agir de parents super protecteurs. 

Le parent drone : Il recherche à tout prix le meilleur pour son enfant (école…). Il est normal de vouloir le meilleur pour son enfant. En revanche, on ne doit pas être en recherche du contentement constant pour son enfant, mais du bonheur comme finalité. Le risque est l’épuisement parental ainsi que l’épuisement de l’enfant car à chaque contentement, autre chose doit être demandé.

Le dernier type de parent est le parent curling : Son objectif est de déblayer les obstacles qui entravent le chemin de leur enfant. Le parent agit de manière contre-productive car il va par exemple s’énerver lors des devoirs de l’enfant, l’enfant va alors stresser. 

Un mélange de ces trois types de parents est nécessaire et il faut garder à l’esprit qu’il n’y a pas de parent parfait. 

La parentalité positive propose aux parents de :

Rester zen mais l’enfant doit percevoir que la colère se manifeste, il doit percevoir l’émotion de son parent. 

Être hyper communiquant : si l’enfant questionne le parent à un moment inopportun il est possible de lui répondre que ce n’est pas le bon moment, mais qu’il est important de l’écouter et qu’ainsi il reporte la discussion car il n’est pas disponible à l’instant T. 

Parent tolérant : Attention à l’illusion de parent sans limite, on ne doit pas hésiter à dire non. Être tolérant ce n’est pas tout permettre. 

Épisode 4 : La boite à outils 

Dans ce dernier épisode, les invités analysent différentes scénettes ou les deux parents sont en désaccord. 

1ere scénette : crise d’un enfant de 3 ans, réaction et gestion des parents 

Il est important d’identifier quand l’enfant a un comportement positif, car s’il y a un rapport de force, le parent perd beaucoup d’énergie et ne perçoit pas quand il est nécessaire de changer et d’adapter son comportement. Il y aura donc moins d’efficacité. S’il existe une tension éducative ainsi qu’un système radical, l’enfant peut « exploser ». La radicalisation des postures des deux parents, fait souffrir l’enfant. C’est également le cas lorsqu’il se retrouve en conflit de loyauté entre ces deux derniers. Les deux parents peuvent être en désaccord mais attention à rendre lisible la façon de l’autre et de l’accepter. 

2eme scénette : Enfant de 9 ans qui ne veut pas faire ses devoirs 

L’enfant a parfois du mal à se contraindre. Même si les parents ne sont pas d’accord, les deux ont souvent un peu raison. Attention avec les phrases empathiques du type : « moi aussi j’ai vécu ça » ou de toujours se mettre à la place de l’enfant. La société a évolué et l’éducation change. La question est plutôt : comment aider l’enfant à s’engager dans le comportement ?  L’idée est de déclencher le mouvement pour qu’ensuite l’enfant travaille seul. L’adulte l’accompagne pour passer à l’action. 

3eme scénette : Adolescent joue avec son téléphone à table 

Ici encore, interdire à l’instant T va uniquement générer une frustration chez l’enfant. Les règles sont à définir en amont du moment de passer à table.Nous devons tous apprendre à séparer notre temps en 3 parties : le temps familial, le temps libre (du temps pour soi) et le temps professionnel (ou scolaire). Pour le temps libre, les invités parlent de l’importance pour chacun de trouver notre Ikigai (concept Japonais, ce qui nourrit notre joie de vivre). 

Le problème ici n’est pas l’écran mais l’écran sur le temps familial. Le temps libre doit rester un temps libre, même pour l’enfant. Le parent doit également montrer l’exemple en montrant qu’il est capable de prendre du temps pour lui. 

Pour le cas ici de l’écran, il peut être pertinent d’expliquer à l’enfant qu’il est également compliqué pour nous de ne pas consulter nos mails professionnels lors du temps familial. Ceci sera plus efficace que de faire la morale à l’enfant. 

Pour terminer, les invités insistent sur l’importance du bon sens. L’éducation que l’on va donner à son enfant va toujours dépendre de son histoire, de son tempérament ainsi que de son caractère. 

Cette révolution éducative est essentielle puisque l’on sait aujourd’hui que notre société va changer si les enfants sont bien traités. Il est important de privilégier des livres qui nous poussent à réfléchir plutôt qu’à penser d’une certaine manière. 

Natacha et Kévin

lundi 20 mai 2024

PIQUE NIQUE DU 15 JUIN



 Bonjour à toutes et tous,

Nous vous avions demandé de choisir le lieu de notre prochaine rencontre via le questionnaire en ligne. Vous avez été nombreux à participer et nous vous en remercions.

C'est donc avec une petite mais confortable majorité que le parc des Mées à votre préférence

Nous vous retrouverons tous et toutes le 15 juin à 11h sur le parking du parc, et pour les retardataires à 11h30 nous serons dans le parc. Cette journée conviviale sera l'occasion de prendre des nouvelles des autres et d'échanger. Chacun sera munis de son pique-nique avec ses spécialités à faire découvrir à tout le monde. L'association vous offrira l'apéritif.

Nous avons hâte de vous revoir tous et toutes avant la période estivale.

Belle journée à vous